Dézoom
Stop ! Il est temps de mettre pause et de nous auto-regarder ! Pour commencer à désamorcer les potentielles futures bombes de tout projet collectif. C’était à Moëlans-sur-Mer avec Benoit Palacci, qui accompagne des structures comme les nôtres à se développer collectivement.
Du projet personnel au projet collectif
Voilà 10 mois que nous nous sommes lancées dans l'entreprise du projet « Entre deux Rives ». Parties d'un rêve, d'un désir de partager notre aventure initiatique de traversée de l'Atlantique, de croiser nos outils artistiques, de faire vivre ce voilier qui nous est apparu dans nos vies il y a 3 ans, de créer notre propre cadre de travail et de liberté, de participer à dessiner les lignes de notre avenir commun, et donner une direction à notre existence. Une direction qui aurait été autant source d'angoisse que de fierté pour notre cher papa.
Autant de moteurs qui ont donné naissance à une structure, la Cie Infusion, et à un projet porté par cette compagnie : « Entre deux Rives ». Et ce projet de sœurs, personnel et intime, se métamorphose lentement, se structure, et s'ouvre. Renaud, Federica, Angèle, Philippe, Brigitte, Benoit, Coline, Rémi, Chloé, Martine... font désormais partie de l’équipage.
Aujourd'hui pointent les prémisses d'une aventure collective. Un tournant à observer, à accompagner et à penser. Pour ne rien subir, et garder le cap.
Le chantier est ouvert !
C'est avec tout cela en nous que nous poussons la porte de chez Benoit Palacci, un ancien de l'Escargot Migrateur -un organisme de formation et d’accompagnement de structures- qui nous offre trois jours de son temps pour s'auto-observer, creuser nos enjeux, penser organisation et réfléchir structure. Gros dossier, que ce temps-ci nous permettra de dégrossir.
Notre cap
> nos enjeux personnels, à chacune, ceux du projet, ceux du public, ceux des partenaires. Mettre des mots sur le « cœur » en somme, afin que la structure serve ce cœur là, et non pas l'inverse.
> Puis en tirer du concret, à noter à l'agenda ou à décider de creuser plus encore.
Nos voiles
> Des post-its, des feutres, des grandes feuilles blanches, un frigo pour les choses à remettre à plus tard.
Notre gouvernail
> le cadre des exercices que propose Benoit : « idéal, frein, solution », « pense-écoute », « météos », « ma place dans le monde », « ce qui frotte », « les pépites »...
Trois jours plus tard, on a l'impression d'avoir traversé le Pacifique. Dans le jardin, pour clôturer cette traversée engageante, on a devant nous une nouvelle géographie : celle du projet Entre deux Rives, dont les lignes s'affirment.
On repart de la lointaine Bretagne. Joyeuses, malgré le mal de terre, d'avoir ouvert la porte des outils coopératifs et de l'auto-observation de notre structure. Car il faut bien se connaître pour être en mesure d'accueillir dans le projet et dans de bonnes conditions ceux avec qui nous coopérons.
Le chantier est ouvert. Nous, on va décanter un peu, avant de continuer sur cette nouvelle étape du périple « Entre deux Rives ». Ce qui est sûr, c’est que la prochaine escale au pays du dézoom sera collective.